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  • THE HOMESMAN OU L'ELEGANCE DES SENTIMENTS

    The Homesman

    de Tommy Lee Jones (2014)

    THE HOMESMAN OU L'ELEGANCE DES SENTIMENTS

    En 2005, Tommy Lee Jones réalisait son premier film de cinéma, « Trois Enterrements », très inspiré par Sam Peckinpah. Presque dix ans après, il dirige Hilary Swank dans « The Homesman », western sélectionné au 67ème festival de Cannes. 
    Le film n’a remporté aucun prix et on peut trouver cela injuste, tant il impressionne par ses nombreuses qualités : une interprétation hors pair de Tommy Lee Jones et Hilary Swank (par ailleurs souvent récompensée depuis son rôle dans « Million Dollar Baby » de Clint Eastwood), une réalisation très soignée, attestant d’un grand sens du cadre, enfin une histoire racontée avec une intelligence rare dans le cinéma américain du moment. 
    On comprend pourquoi cette histoire a retenu l’attention de Tommy Lee Jones, toujours intéressé par la violence des rapports humains, mais aussi par l’humanité dont peuvent témoigner les individus les plus rudes, en apparence. « The Homesman » n’est pas un sujet très commercial ; lepitch est insolite : en 1855, au Nebraska, une célibataire revêche d’environ 30 ans est chargée par sa communauté d’accompagner trois jeunes femmes qui ont succombé à la folie dans l’Iowa, où elles vivront une vie moins âpre. 
    Mary Bee Cuddy n’est pas un personnage séduisant, de prime abord. Hilary Swank apparaît sans fard, amaigrie et peu avenante. C’est une fermière isolée et austère, habitée par le sens du devoir et la foi religieuse. Elle aimerait bien se marier, mais manifestement, aucun homme ne veut d’elle. On lui a dit si souvent qu’elle était laide à faire peur, sèche et autoritaire… Elle a beau exhiber ses biens, terre, vaches et cochons – à défaut de ses charmes – rien n’y fait. Très vite, pourtant, le spectateur aime Mary Bee, qui fait preuve de sensibilité, malgré sa retenue. 
    Tommy Lee Jones pose son cadre avec efficacité : la dureté des paysages, une plaine, la ligne d’horizon, aucun arbre… Un environnement qui contribue à donner au film son aspect très épuré. Des femmes éprouvées par la maladie et la mort de leurs enfants, la violence de leurs maris, une terre infertile qui les affame… Les trois folles que Mary Bee prend en charge ont tué leurs enfants. La première est catatonique, à l’état végétatif. Elle a 19 ans. Elle a enterré ses trois enfants. La deuxième est entravée. Elle se prend pour Dieu. C’est une bête fauve. Dans une scène éprouvante, on l’a vu jeter son nourrisson geignard dans la cuvette des WC. La troisième est attachée à son lit. Quand elle vient la chercher, Mary Bee embrasse ses deux petites filles affectueusement, en leur demandant de laver leur mère, avant le voyage… sans dénouer ses liens. 
    Mary Bee doit les convoyer sur des centaines de kilomètres, aux commandes d’un fourgon cellulaire guidé par deux chevaux, traverser des terres hostiles, peuplées de pionniers sauvages et d’Indiens.  Elle n’aura pas à faire le voyage seule. Peu après son départ, elle tombe sur George Briggs joué par Tommy Lee Jones. L’homme se balance au bout d’une corde (situation qui fait penser à l’ouverture de « Pendez les haut et court », avec Clint Eastwood), il supplie qu’on le détache. Mary Bee accepte à condition qu’il lui promette de l’accompagner. Il jure qu’il fera ce qu’elle lui demandera ; Mary Bee, dont la rectitude confine à l’obsession, met de côté 300 dollars, en guise de salaire pour Briggs. Avec cela, elle peut espérer avoir acheté la loyauté du bonhomme, bourru et patibulaire, un ancien déserteur de l’armée apparemment. 
    Le road movie s’engage avec son lot d’épreuves prévisibles et de coups de théâtre. En chemin, on se raconte un peu ; surtout Mary Bee. Elle vient de New York. Sa sœur a épousé un médecin. Elles ont perdu leur mère quand elles étaient enfants. Mary Bee peut-elle vraiment compter sur Briggs ? Les trois folles confiées par leur famille arriveront-elles saines et sauves dans l’Iowa ? Le film, minimaliste, nous entraîne et nous convainc. Mary Bee et Briggs s’apprivoisent, mais Tommy Lee Jones ne concède aucune mièvrerie, il ne succombe à aucun poncif (on pourrait espérer que la solitaire Mary Bee trouve enfin en Briggs le mari tant espéré). Le vieux briscard traite les folles sans ménagement. Mary Bee le tance : « Dieu les estime ! » Lui les estime à 300 dollars, le montant de son salaire. Le chariot passe près de sépultures indiennes. Briggs dépouille un cadavre pour récupérer la peau de bête dans laquelle il est enroulé. Cela vaut mieux que d’avoir froid la nuit… Mary Bee veut à tout prix enterrer les restes humains trouvés sur le chemin. Briggs ne veut pas s’arrêter et la laisse œuvrer. Elle peinera à le rejoindre dans une plaine immense et sans repère. Mais Briggs n’aura pas manqué de courage. Pour échapper à une horde de Pawnees, il n’aura pas hésité à leur apporter un cheval en guise de bonne volonté, à ses risques et périls. Pour reprendre à un pionnier avide, l’une des folles échappées, il en viendra aux poings, sans l’ombre d’une hésitation. 

    Briggs n’est pas un homme qui cède volontiers. Quand au bivouac, Mary Bee finit par lui proposer de se marier avec elle, énumérant à nouveau ses biens, comme argument de vente, il refuse tout net. Il tient trop à sa liberté. Quand elle veut qu’il la déflore, il le fait de mauvais cœur, lui rappelant bien qu’il ne l’a pas forcée. Cette séquence au bivouac est l’une des plus émouvantes du film. Mary Bee suppliante, Mary Bee offerte… Puis au matin, Mary Bee retrouvée pendue. Cette religieuse n’a-t-elle pas supporté de s’être dégradée ? A-t-elle été bouleversée par ce qu’elle a découvert ? N’a-t-elle pas accepté d’essuyer un nouveau refus à sa proposition de mariage ? Mary Bee a rendu la vie à Briggs, elle disposait de la sienne : elle a choisi de mourir comme il l’aurait dû, lui-même. Au bout d’une corde.  

    Contre toute attente, le film poursuit sa course lente sans Mary Bee, qui en était la raison d’être. Briggs enterre la jeune femme sans trop d’émotion, il prend l’argent, un cheval, et s’apprête à abandonner les folles à leur sort. Mais elles le suivent, à pied. Et quand l’une d’elle manque se noyer, les autres viennent à son secours, et c’est bras dessus bras dessous, en se soutenant, qu’elles s’arrachent aux flots, avec Briggs. Scène sobre, mais d’un humanisme puissant. On pense encore au cinéma de Clint Eastwood. Du coup, Briggs est bien décidé à remplir son contrat. Quand la nourriture se fait rare, il accepte très mal qu’un gandin planté dans un hôtel flambant neuf au milieu de nulle part, lui refuse l’asile. Il brûlera l’hôtel et ses occupants avec. Mais il aura gagné dans l’affaire un cochon de lait, qui rassasiera les pauvresses. Au bout du voyage, parvenu dans une petite ville coquette et verte, aux jardins soignés et bien alignés, Briggs s’achète un magnifique costume, il se rend au bordel pour jouer aux cartes – mais beaucoup de ses billets ne valent rien, ils émanent d’une banque régionale agricole qui a fait faillite. Il achète une paire de chaussures à une jeune domestique qui marche pieds nus. Elle lui rappelle Mary Bee. Et il semble alors prendre conscience qu’il a croisé sur sa route une femme exceptionnelle. Dans la dernière séquence, Briggs prend le bac, fin saoul, pour traverser le fleuve, bien décidé à déposer une plaque tombale sur la sépulture de Mary Bee. Il chante et il danse, sans doute désespéré au fond, et un type jette  à l’eau la plaque tombale, dans la nuit…  
    C’est ainsi que s’achève l’un des meilleurs westerns de la décennie. Un film sans concession, mais empreint d’une grande élégance, l’élégance des sentiments.  

    Christophe Leclerc  


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  • La CPIMa au Tchad (1969-1972)



    La 6e Compagnie Parachutiste d’Infanterie de Marine (CPIMa) a participé à onze combats importants au Tchad de septembre 1969 à février 1972, y déplorant 26 tués et 50 blessés pour 540 combattants ennemis mis hors de combat. Elle reste à ce jour l’unité élémentaire française qui a le plus combattu depuis la fin de la guerre d’Algérie et constitue toujours un modèle d’emploi de l’infanterie légère.

    Constitution d’une unité originale

    L’opération Limousin est lancée à l’été 1969 afin de soutenir l’État tchadien très menacé par le Front de libération nationale (Frolinat). La 6e CPIMa est alors déjà sur place, associé au 6e escadron blindé au sein du 6e Régiment d’infanterie de marine d’Outre-mer (RIAOM). Formé d’appelés volontaires service long Outre-mer (VLSOM), le 6e RIAOM est à Fort-Lamy (N’Djamena) depuis 1965 où il sert d’unité d’intervention immédiate et de cadre pour l’engagement du dispositif Guépard avec un équipement prépositionné pour 390 hommes de plus.

    En août 1968, devant le développement rapide de la menace du Front de libération nationale (Frolinat) soutenu par le Soudan et surtout la Libye, le Tchad fait appel une première fois à la France pour dégager le poste de Zouar menacé par des rebelles Toubous dans le Tibesti. La CPIMa est ainsi engagée après un aérotransport à Bardaï au nord de Zouar. Le poste est dégagé sans combat et l’opération est rapidement démontée.

    La situation continue cependant à se dégrader rapidement et le Frolinat s’implante solidement à la fois dans les provinces peuplées du sud-est du pays et dans les trois provinces désertiques du Nord : Borkou, Ennedi, Tibesti ou BET. Au bord de l’effondrement, le gouvernement tchadien fait appel à la France qui décide d’engager le 2e Régiment étranger de parachutistes (REP). Le 2e REP est déployé dans le sud. Le 6e RIAOM devient alors l’unité d’intervention pour l’ensemble du théâtre. La CPIMa avait déjà été engagée durement avec ses VSL au Gabon en 1965 pour libérer le président M’Ba. On décide pourtant cette fois de ne plus engager de VSL au combat et de professionnaliser à partir de septembre 1969 tout le RIAOM grâce à des engagements de VSLOM sur place et surtout des mutations individuelles de marsouins et de cadres venus de métropole. Le 3e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) sera également professionnalisé quelques mois plus tard pour relever le 2e REP. C’est le début de la réextension des unités de métier dans l’armée de Terre.

    La CPIMa est alors formée d’une section de commandement (avec un groupe d’appui armé de 2 mortiers de 81 mm et d’un canon de 57 mm sans recul de l’armée tchadienne) et de trois, quatre à partir du début de 1970, sections d’infanterie légère, baptisées commandos. L’ensemble représente 180 hommes à son maximum.

    Le dispositif français est si léger et son engagement si intense (on compte 40 opérations différentes pour la seule année 1970) que la CPIMa est employée de manière quasi permanente pendant deux ans, le plus souvent dans le BET dans des missions de dégagement des postes de l’armée nationale tchadienne (ANT) ou de recherche des bandes rebelles dans les palmeraies.

    Les opérations dans le BET, dont la première a lieu le 7 septembre 1969, sont presque toujours lancées à partir de la base de Faya-Largeau qui accueille un État-major tactique, un détachement d’intervention héliporté (DIH) et une ou deux patrouilles de Skyraider AD4. Les avions de transport tactique, Nord 2501 et Transall, peuvent également se poser dans 5 autres aérodromes aménagés (Bardaï, Ounianga-Kébir, Zouar), ou « naturels » (grandes plaques de basalte) qui servent de base avancée. Par ailleurs, tous les postes de l’ANT disposent d’une piste sommaire pour avions légers et hélicoptères et servent de plots de ravitaillement en carburant.

    À partir de ce maillage, le mode d’action privilégié consiste à l’aérotransport de la compagnie jusqu’à Faya-Largeau ou une des bases avancées suivi d’un raid héliporté ou motorisé (camions Dodge 6 x 6 ou parfois camions civils réquisitionnés).

    L’objectif est alors bouclé et pris d’assaut, toujours avec l’appui d’un hélicoptère H 34 Pirate et d’au moins deux AD4. Le bouclage, même par héliportage, prend de deux à trois heures et la réduction de la résistance au moins le double. Si le combat n’est pas terminé avant la tombée de la nuit (vers 18 h), une mission d’éclairement par les fusées N 2501 Luciole doit permettre de fixer l’ennemi avant sa destruction finale le lendemain. Le pion d’emploi dans le BET est la compagnie complète, ce qui correspond au volume moyen de l’ennemi rencontré. L’armement est sensiblement équivalent des deux côtés, avec un léger avantage du trinôme FSA 49/56 -AA52-PM sur les fusils Enfield 303, carabines Stati et les quelques mitrailleuses légères Bren ou Lewis des rebelles. Si les parachutistes savent bien manœuvrer, les rebelles toubous connaissent le terrain et sont des rudes combattants qui ne s’enfuient pas et se constituent rarement prisonniers. Grâce à l’appui aérien, l’écart de gamme tactique en faveur des Français sur les points de contact est de l’ordre de deux dans le nord et de trois dans le sud.

    Les premières opérations dans le BET et l’embuscade de Bedo

    Les opérations de recherche et destruction dans le BET s’étalent de septembre 1969 à juin 1971. Parmi les plus importantes on peut distinguer Ephémère, dont l’objectif est de reprendre le poste d’Ounianga-Kebir dans le Borkou et d’y détruire la bande rebelle ainsi que celle de Gourou. La CPIMa est aérotransportée par Nord 2501 à Gouro et le 24 mars 1970 rejoint Ounianga-Kebir en véhicules, en même temps qu’une compagnie du REP. L’assaut de la cuvette est donné avec un très fort appui aérien. Les rebelles se replient, mais sont à nouveau accrochés par la CPIMa le 27. Le poste est repris, 84 rebelles sont tués et 28 autres prisonniers au prix de 5 parachutistes tués et de 9 blessés.

    Durant le mois d’octobre 1970, la CPIMa est engagée dans le nettoyage de la ligne de palmeraies qui s’étalent entre 50 et 120 km au nord de Faya-Largeau et dont on sait qu’elles servent fréquemment de refuges aux bandes rebelles. Le 9 octobre, la compagnie forte de trois commandos et d’une section de commandement et d’appui (avec un canon de 53 sans recul et de deux mortiers de 81 mm), portée sur 15 camions Dodge 6 x 6, reconnaît l’axe de Kirdimi à Tagui. Après une nuit placée en embuscades dans les environs, l’unité se replie sur Faya-Largeau, toujours sans avoir rencontré l’ennemi.

    À 16 h 30, à mi-chemin entre Bedo et Kirdimi la compagnie longe un mouvement de terrain sablonneux et rocheux lorsqu’un feu nourri stoppe la section de tête et fixe l’unité sur un kilomètre de long. L’unité est surprise, car le terrain n’est pas propice à une embuscade. Elle est surprise une deuxième fois par la puissance de feu de l’ennemi, estimé à un peu plus d’une centaine de combattants, qui dispose de plusieurs mitrailleuses légères Bren ou Lewis. Les forces sont équilibrées, mais les rebelles bénéficient de l’initiative du combat et de la position. La section de commandement ne parvient pas à établir le contact avec Faya-Largeau pour obtenir un appui aérien. La situation est finalement renversée par le 4e commando en queue de colonne et hors de la nasse. Le commando remonte le mouvement de terrain où sont postés les rebelles et dégage le 3e commando puis la section de commandement qui peut mettre en batterie son canon de 57 mm SR. Il leur faut deux heures pour parvenir à dégager le commando de tête qui a subi la majorité des pertes.

    La nuit tombe et un vent de sable se lève. La CPIMa qui craint une nouvelle attaque ennemie s’installe en position défensive, éclairée par les fusées larguées pendant des heures par un Nord 2501, tandis qu’un équipage d’Alouette II (sous-lieutenant Koszela) guidé par un AD4 brave le sable et la nuit à plusieurs reprises pour évacuer onze blessés graves sur douze. Au lever du jour, la compagnie nettoie les environs et trouve 30 cadavres. Par la suite, les tombes retrouvées dans le secteur et les interrogatoires de prisonniers permettent de déterminer que la bande rebelle a presque été entièrement détruite.

    Les pertes françaises s’élèvent à 11 morts et 25 blessés dont un décédera par la suite. Deux heures de combat ont donc suffi pour provoquer presque un tiers des pertes françaises des trois ans de guerre.

    L’évènement provoque une grande émotion en France et un violent débat politique. Preuve est ainsi faite qu’une erreur tactique ennemie peut constituer pour lui un succès stratégique dès lors qu’il est parvenu à tuer plus de 5 hommes dans un seul engagement. Dans l’absolu, seize ans seulement après la bataille de Diên Biên Phu, les pertes du combat de Bedo sont faibles. Elles représentent même les pertes moyennes d’une seule journée des huit ans de la guerre d’Algérie. Elles sont cependant suffisantes pour attirer l’attention des médias sur un engagement que l’on souhaitait garder peu visible et susciter un vif débat politique qui ne manque pas d’influer sur la suite des opérations.

    L’échec de Bison et la sécurisation du sud

    L’opération Bison, qui est lancée en janvier 1971, est la plus ambitieuse lancée dans le BET puisque c’est l’ensemble du 6e RIAOM, renforcé d’une compagnie du 3e RIMa, qui est engagé pour deux mois. La base de Faya-Largeau a reçu pour l’occasion le renfort d’une deuxième patrouille de Skyraider AD4 et de l’escadrille 33F de l’aéronavale forte de 12 h 34 (transportés à Douala par porte-avions). L’opération se déroule en trois phases du 10 janvier au 15 mars. La première-Bison Alpha-a pour objet de nettoyer la région de Bedo. La CPIMa s’emploie à reconnaître toute la zone du 11 au 18 janvier mais n’y rencontre pas l’ennemi. La troisième-Bison Charlie - se déroule du 9 février au 10 mars (mais est interrompue du 12 au 19 février pour faciliter des négociations en cours) dans la région de Bardaï. C’est l’escadron qui y est principalement engagé et il ne rencontre pas non plus l’ennemi.

    Bison bravo, qui se déroule du 21 au 27 janvier dans la région de Gouro est la seule à avoir occasionné un combat. Elle est déclenchée à la suite d’un renseignement fourni par un rebelle rallié, confirmé par photo aérienne, décrivant la présence d’une bande rebelle d’une cinquantaine de combattants à Moyounga entre les palmeraies de Bini Erda et Bini Drosso à 70 km au nord-ouest de Gouro.

    La première phase consiste en la mise en place d’une base avancée sur une immense plaque de basalte au sud de Gouro, sécurisée dans la nuit du 21 au 22 janvier par une section de l’ANT puis par un commando héliporté après un arrêt et un ravitaillement au poste d’Ounianga-Kebir. À 7 h, deux Transall se posent sur la piste avec les 4 commandos ainsi qu’un H34 Pirate et 8 h 34 cargo volant à vide (condition nécessaire pour atteindre directement Gouro). Les Transall retournent à Faya-Largeau pour récupérer 2 sections du 3e RIMa et du carburant. Une fois les pleins effectués, l’Alouette II, qui sert de PC volant et les H34 avec deux commandos à bord partent vers l’objectif, première des trois rotations qui vont se succéder toutes les deux heures.

    En cours de vol de la première rotation, le rebelle rallié désigne un emplacement de l’ennemi différent de l’objectif initial. Le commandant de l’opération décide de modifier le plan de vol, mais la saturation du réseau radio empêche tous les groupes d’apprendre qu’ils vont être déposés au plus près de l’ennemi. L’un d’entre eux est ainsi surpris par le feu ennemi et le sergent-chef Cortadellas, fils du général COMANFOR, est tué. Les AD-4, qui étaient en attente à 30 km au sud interviennent. À 13 h 30, le bouclage est terminé avec l’arrivée des deux sections du 3e RIMa. L’ennemi est particulièrement bien retranché et résiste toute la journée. Un deuxième marsouin-parachutiste est tué. L’hélicoptère Pirate est touché et obligé de se poser. Le bouclage est maintenu dans la nuit, mais le Nord 2501 Luciole chargé d’éclairer la zone arrive bien après la tombée de la nuit, ce qui a laissé le temps à l’ennemi de se replier dans le relief tourmenté. Au matin du 23, la fouille des lieux permet de découvrir 11 cadavres ennemis et le survol de la zone permet de faire trois prisonniers. Le dispositif est replié sur Faya-Largeau en fin de journée.

    L’opération Bison est un échec avec quatre soldats tués, dont deux par accident, et 37 blessés dont 10 évacués sur Fort Lamy, pour un effet sur l’ennemi très faible.

    La dernière grande opération de recherche et destruction dans le BET a lieu du 17 au 19 juin 1971 à Kouroudi à 100 km au nord de Faya-Largeau. La CPIMa se déplace jusqu’à Bedo en véhicules où elle est récupérée par H34 et héliportée en bouclage autour d’une bande rebelle de 150 hommes. L’opération est parfaitement coordonnée jusqu’à la tombée de la nuit, qui, du fait du retard de l’arrivée de la mission Luciole, permet aux rebelles de s’exfiltrer laissant néanmoins sur place 55 morts pour aucune perte française.

    Le commandement français décide alors de renoncer à ces opérations de recherche et destruction dans le BET, considérées comme assez vaines, pour se concentrer sur le « Tchad utile » au sud du 15e parallèle. La CPIMa n’est plus engagée dans le Nord qu’en protection des grandes missions logistiques qui sont montées pour ravitailler les postes de l’ANT par voie routière (opération Morvan en octobre 1971 et Ratier en février 1972).

    La CPIMa est alors engagée dans le sud et l’est du pays, zone plus peuplée, où, en liaison avec l’ANT et le 3e RIMa, elle mène des opérations de nomadisation plus longues et plus décentralisées. En février 1972, l’opération Languedoc dure plus d’un mois et permet à la CPIMa d’éliminer une bande rebelle de 200 hommes venue du Soudan, en lui infligeant 49 morts et 7 prisonniers pour aucune perte française. C’est la dernière grande opération de la compagnie.

    Enseignements tactiques

    Il apparaît tout d’abord que les pertes françaises surviennent surtout lorsque l’ennemi bénéficie de l’initiative et de la surprise, ce qui est le cas lors de l’embuscade de Bedo mais aussi lors de plusieurs prises de contact, en particulier lorsque l’unité est motorisée. Dès que les parachutistes peuvent manœuvrer et surtout s’ils ont l’initiative des combats, ce qui survient presque toujours lors des opérations héliportées, le rapport de pertes est beaucoup plus favorable.

    À Bedo, malgré la surprise et sans bénéficier d’appuis feux aériens, les hommes de la CPIMa finissent par infliger aux rebelles des pertes très supérieures aux leurs grâce à leur qualité propre. Le capital de compétences de cette unité qui mène une campagne ininterrompue de trois ans ne cessera pas d’augmenter face à des unités ennemies qui combattent moins. Le rapport des pertes est par ailleurs de plus en plus favorable aux Français avec le temps.

    L’efficacité de la CPIMa, comme celle de toutes les autres unités engagées sur place, aurait pu accrue en les dotant de fusils d’assaut, des Fusil Automatique Léger (FAL) par exemple. On ne se résoudra à acheter des fusils d’assaut étrangers qu’en 1978 lorsque les forces en face en seront dotées.

    Jusqu’à Bedo, la CPIMa était très dépendante de l’appui aérien. Ceux-ci étaient très efficaces, ils l’auraient été encore plus en adoptant l’équivalent des Gunship américains alors en expérimentation au Vietnam. Des essais avec le Nord 2501 se sont avérés très décevants, mais le C 160 Transall, dont c’était le premier engagement, aurait peut-être pu être adapté dans ce sens.

    L’appui aérien dépendait cependant des conditions météorologiques et des liaisons radio. Il n’était pas par ailleurs immédiatement disponible en cas d’attaque ennemie. Il était nécessaire d’internaliser des appuis puissants. La compagnie disposait de deux mortiers de 81 mm, difficiles à utiliser en cas d’imbrication. Il manquait un peloton de véhicules blindés-canon, au moins d’AML 60. L’escadron blindé du 6e RIAOM utilisait alors des automitrailleuses Ferret, faiblement armé. Un peloton de Ferret aurait cependant été très utile à Bedo en ouverture d’itinéraire. Ce sera dès lors souvent le cas.

    Un autre enseignement de l’embuscade de Bedo est la nécessité de se déployer dans un volume au moins équivalent à celui de l’ennemi, tout en s’efforçant de maintenir un dispositif assez large pour conserver quoiqu’il arrive une possibilité de manœuvre. À Bedo, la colonne motorisée est suffisamment longue (2 km) pour ne pouvoir jamais être totalement prise dans une embuscade. Il y a toujours au moins un commando qui reste capable de manœuvrer et de prendre l’ascendant sur l’ennemi. Dans le sud, les commandos sont souvent employés de manière dispersée, mais face à un adversaire de moindre qualité qu’au nord ils ont la capacité de résister en contact jusqu’à l’arrivée rapide du reste de l’unité et des appuis aériens.

    Enseignements opératifs

    La coopération interarmées a été la clef du succès des opérations dans le BET. Dans tous les domaines, l’action de l’armée de l’air (et de l’aéronavale) a été déterminante en raison de l’immensité des zones à contrôler et l’absence de végétation.

    Dans les grands espaces du Nord et alors que l’ennemi ne dispose pas de moyens antiaériens efficaces, les raids héliportés se sont avérés évidemment plus rapides et finalement moins vulnérables que les raids motorisés. Les moyens de transport aéromobiles ont cependant été insuffisants pour faire face à tous les besoins. L’acquisition de quelques hélicoptères lourds existants à l’époque, comme le CH-46 D, ou même l'utilisation de Super Frelon français aurait encore plus permis de réduire les délais d’héliportage, voire d’engager simultanément deux unités élémentaires.

    Ce mode d’action présentait cependant l’inconvénient d’être complexe et donc vulnérable à tout élément inattendu (défaillance des transmissions, tempêtes de sable, erreurs topographiques). Avec le temps, le réseau radio (la CPIMa utilisait la technologie TRPP 13 alors que les aéronefs utilisaient la génération AN/PRC-10) a été rendu plus redondant et plus diversifié (le réseau appui a été séparé du réseau transport), ce qui a nettement réduit la friction.

    Tous les types de raids présentaient également l’inconvénient de dépendre entièrement du renseignement, beaucoup plus rares dans les zones hostiles du Nord que dans les provinces plus peuplées et rapidement plus favorables du Sud.

    Enfin et surtout, autant l’approche globale dans le Sud (réforme de l’administration sou contrôle de la force française, unités de combat franco-tchadiennes, nomadisation des unités du 2e REP et du 3e RIMa) a donné d’excellents résultats, autant la conjonction de la tenue des points clefs et de nettoyage régulier des palmeraies par des raids s’est avérée stérile sur le long terme. Les populations du Nord sont toujours restées favorables à la rébellion et, avec l’aide de la Libye comme base arrière, lui ont toujours permis de reconstituer ses forces. À partir de juin 1971, on s’est contenté de les contenir et de préserver les résultats obtenus dans le Tchad utile.
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  • RIO GRANDE : UN TOUCHANT CLASSIQUE FORDIEN

    RIO GRANDE : UN TOUCHANT CLASSIQUE FORDIEN

    Produit pour la Republic en 1950 par Merian C. Cooper (celui de King Kong) et John Ford et réalisé bien évidemment par ce dernier, Rio Grande clôt le cycle consacré par John Ford à la cavalerie américaine, dernier volet du triptyque initié par Le massacre de Fort Apache et admirablement complété par La Charge héroïque.

    Avec John Wayne pour figure centrale, cette trilogie à la gloire de la Conquête de l’Ouest magnifie en noir et blanc les paysages somptueux de Monument Valley qui n’ont du reste pas bougé d’un iota depuis et qu’il faut avoir arpenté à cheval en compagnie des indiens du cru pour en apprécier toute la sérénité millénaire.

    A l’entame du métrage, le lieutenant-colonel York rentre au fort les traits tirés après une pénible expédition contre les peaux-rouges, déplorant de n’avoir pu poursuivre jusqu’au Mexique les fuyards. C’est un être désabusé qui mise en quelque sorte sur la réussite de son fils à West Point pour perpétuer sa carrière d’anonyme serviteur du gouvernement fédéral, un héritier qu’il n’a pas revu depuis quinze ans et qui débarque précisément dans sa garnison en tant que simple soldat, après avoir raté son examen d’entrée dans la prestigieuse académie militaire.

    C’est peu de dire que York n’est pas enchanté de le voir grossir les rangs de sa troupe, le confiant néanmoins aux bons soins du truculent sergent-major Quicannon campé par l’incontournable autant que savoureux Victor McLaglen afin de lui forger le caractère. Aux côtés de l’oublié Claude Jarman Jr (Jody et le faon) dans le rôle de ce rejeton encombrant, on reconnait plus volontiers Harry Carey Jr et surtout Ben Johnson qui promènera sa silhouette de heavy jusque chez Sam Peckinpah et qui s’avère être recherché par la justice comme voleur de chevaux.

    Notons que Wayne incarnait déjà un Kirby York dans Le massacre de Fort Apache mais à un grade inférieur et que Victor McLaglen composait déjà un Quincannon dans La Charge Héroïque, plus âgé cependant, correspondances permettant à Ford d’user de ces patronymes familiers à sa guise et par commodité narrative sans qu’il s’agisse forcément des mêmes personnages à différentes étapes de leur vie. Dans le même ordre d’idée, signalons au passage que le film n’offre à voir aucun véritable plan du Rio Grande !

    Relatant l’apprentissage des bleus entre sauts d’obstacles à cheval et pugilats nocturnes à la lueur d’un feu de camp, le scénario adopte un relief particulier quand apparait Maureen O’Hara, épouse de Wayne et mère de ce jeune soldat qu’elle entend tirer des griffes de l’armée à tout prix. C’est là la première collaboration entre Wayne et la flamboyante rousse d’origine irlandaise décédée en 2015 à l’âge de 95 ans et qu’il allait retrouver à plusieurs reprises avec bonheur sous l’égide de Ford puis d’Andrew V. McLaglen (fils de Victor) et George Sherman.

    Comme souvent avec Wayne, on a tendance à considérer qu’il n’a qu’à se contenter de porter l’uniforme yankee pour que l’habit fasse le moine, se coulant dans son rôle avec un naturel si confondant qu’on en oublierait presque qu’il a non seulement des dialogues à réciter devant la caméra mais aussi des émotions pleines de pudeur à faire passer, qu’il observe son fils à travers une fenêtre non sans tendresse ou qu’il domine Maureen O’Hara d’une bonne tête en endurant placidement ses remontrances avec un petit sourire en coin.

    Grâce au découpage de l’histoire comme au choix de ses plans certes classiques mais d’une efficacité toujours redoutable, la mise en scène de Ford d’une fluidité exemplaire ne nous laisse rien ignorer des sentiments qui animent les protagonistes principaux de l’intrigue et notamment Wayne, toujours debout malgré le poids écrasant de ses responsabilités et le trouble induit par le retour inopiné de son épouse qu’il avait quelque peu délaissé pour la vie militaire.

    Il suffit d’une émouvante séquence durant laquelle quelques soldats viennent donner l’aubade à O’Hara se tenant près de Wayne sous la lune pour que Ford nous décrive à travers leurs regards perdus dans le vague le poids de leur solitude et de leurs regrets respectifs, le tout nimbé dans un somptueux noir et blanc soulignant toute la portée nostalgique de ces instants-là.

    Et la première demi-heure du film de s’écouler à la manière d’un témoignage hagiographique sur la vie quotidienne de la cavalerie matinée d’une chronique douce-amère autour des amours manqués d’un militaire de carrière, sans coups de feu ni cavalcades endiablées. Une parenthèse paisible de courte durée puisque les Apaches profitent de ces moments intimes pour attaquer le fort et déclencher de nouvelles hostilités.

    Tandis que Maureen O’Hara demeure au fort et s’acquitte de tâches ménagères en nous révélant son attachement profond au camp sudiste et son aversion forcenée pour les nordistes, Wayne prend la tête d’un convoi qui se lance en colonne à la poursuite des autochtones sous un ciel de plomb, avant de rentrer bredouille au fort pour accueillir le général Sheridan interprété par J. Carrol Naish, venu lui donner l’ordre de franchir le Rio Grande pour aller massacrer les indiens.

    Mais en définitive, ce n’est pas cette mission qu’il va mener à bien, évitant à Ford de se montrer manichéen vis-à-vis d’eux, lui qui n’était guère raciste au demeurant et moins conservateur voire réactionnaire que Cecil B. DeMille qu’il envoya paitre et de quelle manière en plein maccarthysme devant la guilde des réalisateurs au grand complet, Wayne s’évertuant à voler au secours d’un convoi ramenant sa femme et son fils vers la ‘’civilisation’’, mettant hors d’état de nuire non pas de nobles guerriers mais de détestables pillards.

    Il y récolte une flèche en pleine poitrine sous les yeux de son fils, qu’il lui demande instamment d’arracher comme s’il s’agissait d’une simple écharde, le vétéran dur au mal réintégrant ses logis le bras en écharpe pour voir son fils recevoir une médaille perpétuant la bravoure familiale, sous le regard langoureux de sa femme avec laquelle il parait réconcilié.  

    Si John Wayne voyait dans Rio Grande une parabole sur la guerre de Corée, voire un plaidoyer pour l’intervention de son pays sur le territoire asiatique, lui qui au demeurant a toujours eu honte d’avoir échappé à la conscription durant le second conflit mondial, on peut plus prosaïquement considérer surtout ce western soixante-dix ans plus tard comme la démonstration du savoir-faire Fordien, peintre émérite d’une époque révolue voire fantasmée, reconstituée de toute pièce entre Utah et Arizona et qui n’a pas fini de nous envoûter.

    Notamment grâce à l’édition collector combo BR/DVD de la collection Western de légende que vient de lui consacrer Sidonis dont le master HD en sublime admirablement les images signées Bert Glennon et qui devrait grandement plaire aux fans du genre.

     

    Sébastien SOCIAS


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  • Eva Braun a été la maîtresse d’Adolf Hitler durant 16 ans

    PressReader - Le Parisien (Paris): 2016-07-15 - Qui était la maîtresse d' Hitler ?C’est sans doute l’un des couples les plus mystérieux de l’histoire, celui formé par Adolf Hitler et Eva Braun. Comment cette jeune fille, de 23 ans la cadette du Führer, a-t-elle pu s’éprendre de ce monstre ? Et ce dernier était-il vraiment capable d’aimer ? ...

    Eva Braun a été la maîtresse d’Adolf Hitler durant 16 ans. Mais elle n’aura été mariée avec lui que durant 36 heures. C’est le 29 avril 1945, dans le bunker du Führer en plein cœur d’un Berlin en ruines, que les deux amants décident de légaliser leur liaison. Le lendemain, face à la déroute finale de l’Allemagne, ils se suicident tous les deux. Eva Braun en absorbant une capsule de cyanure, Hitler en se tirant une balle dans la tête. Immédiatement après, leurs corps sont brûlés...

    C’est ainsi que se termine l’étonnante histoire d’un des couples les plus mystérieux de XXe siècle. Eva Braun n’a que 17 ans lorsqu’elle rencontre Hitler. Pourtant, malgré la différence d’âge (il aurait pu sans problème être son père), c’est immédiatement le coup de foudre. “C’est un mystère pour moi”, confie aujourd’hui une cousine encore en vie d’Eva Braun. “Ça a commencé comme une histoire d’amour toute simple et ça s’est terminé comme une tragédie. Je pense qu’elle ne savait même pas qui était Hitler lorsqu’elle l’a rencontré. Mais elle était fière qu’un homme plus âgé s’intéresse à elle.”

    La relation qu’entretiendront les deux amants sera pour le moins compliquée, Eva supportant mal d’être éloignée d’Hitler la plupart du temps. “C’était une fille qui respirait la joie de vivre. Mais quand elle a rencontré Hitler, tout a changé. Elle attendait toute la journée qu’il l’appelle. Ce n’était pas une vie pour une jeune fille.”

    Le 1er novembre 1932, Eva tente de se suicider. Un véritable appel à l’aide. Qui sera entendu par Hitler, qui court à son chevet. À l’époque, le futur dictateur avait déjà été marqué par le suicide, un an plus tôt, d’une autre de ses maîtresses... sa nièce, avec qui il entretenait une relation incestueuse. Celle-ci avait découvert une lettre d’Eva Braun. Hitler ne s’était jamais remis de ce suicide et était hanté à l’idée que ça se reproduise. Eva Braun tentera une seconde fois de mettre fin à ses jours en 1935. Là encore, Hitler viendra la retrouver à l’hôpital et, à partir de ce moment, la couvrira de cadeaux...

    Une des grandes interrogations reste la nature exacte des rapports qu’entretenaient Adolf et Eva. Certains disent qu’il s’agissait d’un amour platonique. La secrétaire d’Hitler dira : “Une fois arrivé au pouvoir, il n’a plus éprouvé la moindre pulsion sexuelle.” D’autres à l’inverse estiment qu’Hitler était un pervers sexuel.

    Avec le recul, il est pourtant évident qu’ils avaient des relations sexuelles, comme le confirme dans le reportage une femme de chambre. Eva Braun elle-même se laissera aller à une confidence où elle révélera qu’elle a fait pour la première fois l’amour dans le canapé du salon d’Hitler ! Quant à savoir si elle était heureuse pour autant, c’était bien sûr une autre question. Mais ça ne l’empêchera pas de rester fidèle à Hitler jusque dans la mort...


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