• DURANGO ENCAISSE OU TUE

    Film Western

    Infos sur Durango Encaisse Ou Tue

    Réalisé par Roberto Bianchi Montero
    Écrit par Roberto Bianchi Montero

    Italie - 1h40 - Western
    Titre original : Arriva Durango, paga o muori
    Sortie le 5 mars 1971
    Durango, chasseur de primes, est trahi par Fergusson qui refuse de le payer pour la mission qu’il a effectuée pour lui. Durango propose alors à l’indien El Tuerto de s’allier avec lui afin de s’approprier la fortune amassée par Fergusson en escroquant les fermiers de la région...


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  • RETOUR SUR L'AFFAIRE DU CORAIL

    Par Virginie IKKY

    Paru Le 27 juin 2012

    Le 19 février 1997, Jean-Marie CHARPIER, juge d'instruction à Versailles, et deux fonctionnaires de la DST, procèdent à l'ouverture d'un box situé sur la commune de Plaisir dans les Yvelines, appartenant à Christian PROUTEAU. Un informateur a alerté la DST du fait que le commandant PROUTEAU, ancien créateur de l'unité du GIGN et du GSPR, s'était constitué son stock personnel d'archives. Tous les dossiers sulfureux de la "mitterrandie", écoutes téléphoniques de l'élysée, rainbow warrior, irlandais de vincennes, grotte d'Ouvéa, sont rangés dans des cantines en métal et les dossiers sont distribués entre plusieurs juges d'instruction et la DST.

    Une pochette bleue portant la mention « coral ballets bleus » figure au butin. Cette simple affaire de mœurs n'a a priori rien de commun avec les grands scandales d'état précités. Rien si ce n'est l'intervention de la cellule anti-terroriste de l'Elysée pour étouffer l'affaire et épargner de grands intellectuels et politiques de gauche mis en cause, un an seulement après l'arrivée au pouvoir de François MITTERRAND.

    Vue extérieure du Coral

    Le Coral était un lieu de vie communautaire en autogestion comportant une dizaine de membres chargés de l'accueil de jeunes en difficultés, souffrant notamment de maladies psychiatriques ou d'autisme. Une petite structure à taille humaine accueillant quelques mineurs et dirigée par un éducateur spécialisé, Claude SIGALA, et son épouse. Le Coral appartenait au réseau Collectif Réseau Alternatif, ou CRA, une mouvance anti-psychiatrique dont le but était d'offrir une alternative aux asiles.

    affiche_coral_sigala-f20b7.jpg

    En octobre 1982, des enfants du Coral se rendent chez une voisine et parlent de pratiques inappropriées. S'en suivront une plainte déposée par des parents et l'ouverture d'une information judiciaire confiée au Juge Salzmann, débouchant sur l'inculpation des adultes encadrant : Claude SIGALA, le médecin psychiatre du Coral, Alain CHIAPELLO et un éducateur, Jean-Noël BARDY. L'affaire aurait pu rester une tragique mais banale affaire de pédophilie s'il n'y avait eu de nombreuses autres mises en cause dans le milieu politique et intellectuel de la gauche libertaire, un milieu à l'avant garde de l'abaissement de la majorité sexuelle voir de la légalisation des relations pédophiles.

    enfants au foyer du Coral

    Il semble de nos jours parfaitement incongru ne serait-ce que de poser la question de la dépénalisation de la pédophilie. Dans les années 70 en revanche, cette question fit l'objet d'un véritable militantisme, avec un relai médiatique d'envergure, les quotidiens LIBERATION et LE MONDE. Il faut également replacer ce débat dans le contexte de l'époque, où l'âge de la majorité sexuelle en France n'a quasiment jamais été aussi élevé. En 1832, pour la première loi instaurant une majorité sexuelle, le seuil fut en effet fixé à 11 ans, puis à 13 ans à partir de 1863. Le régime de VICHY introduit en 1942 une distinction entre les relations hétérosexuelles et homosexuelles en fixant le seuil de majorité sexuelle à 21 ans pour les relations homosexuelles. L'ordonnance sur les mineurs de 1945 fixe enfin à 15 ans le seuil de majorité sexuelle pour les relations hétérosexuelles. En 1974, la majorité sexuelle pour les relations homosexuelles passe à 18 ans, une limite encore trop haute pour certains intellectuels. André GIDE a pu en son temps assumer ses relations avec de jeunes adolescents du même sexe et l'après 68 est une période idéale pour demander le retour à cette permissivité.

    Le débat autour de l'abaissement de la majorité sexuelle, voire de sa suppression pure et simple, va donc s'inscrire dans une demande générale de reconnaissance des sexualités alternatives, dont les relations sexuelles entre adultes et mineurs. Le leitmotiv "jouir sans entrave" est transposé sur l'enfant, que l'on ne saurait priver de sa sexualité au nom d'une morale puritaine. L'enfant serait ainsi tout à fait apte à donner son consentement à des relations sexuelles avec un adulte, tandis qu'il serait injuste de taxer ce dernier de pervers. Parmi les faits d'arme des journaux, une pétition contre l'incarcération abusives de 3 adultes auxquels on reproche des attentats à la pudeur sur mineur et des tribunes ouvertes à des intellectuels ouvertement pédophiles comme Gabriel MATZNEFF, auteur de l'ouvrage Les Moins de 16 ans, et le philosophe René SHERER auteur d'Émile perverti, apologie là encore des relations sexuelles entre adultes et mineurs.

    Tribune de Jacques Dugué dans Libération

    Ce milieu se sert les coudes lorsque l'un d'eux est rattrapé par la justice, comme en 1979, lorsque Jacques DUGUE est arrêté pour agressions sexuelles et accusé de faire partie d'un réseau pédophile. Désireux de prendre le contre-pied des journaux droitiers comme MINUTE ou FRANCE SOIR, LIBERATION publie une tribune de DUGUE depuis sa prison dans laquelle il assume pleinement sa perversité, fait l'éloge des rapports incestueux et de la « sodomisation », en n'oubliant pas de préciser que l'enfant y prend du plaisir. Jacques DUGUE est aujourd'hui retourné en prison puisqu'il a été condamné en 2002 à 30 ans de réclusion criminelle par une Cour d'Assises, une peine exceptionnellement grave dans une affaire de mœurs pour cet ancien militant communiste que beaucoup considèrent comme le plus grand pourvoyeur de photos pédopornographiques en France. En 1982, les inévitables René SHERER et Gabriel MATZNEFF témoignaient en sa faveur à son procès. Ils vont eux aussi devoir se défendre dans l'affaire du CORAL.

    René SHERER est inculpé pour incitation de mineurs à la débauche, et Gabriel MATZNEFF est lui aussi mis en cause. Les deux crient à la manipulation et Gabriel MATZNEFF dénonce être dans le collimateur de la justice depuis qu'il a témoigné au procès de Jacques DUGUE. L'ombre du réseau pédophile au service des puissants est relayé principalement par Jean-Claude KRIEF, ancien éducateur au CORAL, et son frère Michel. Après avoir été arrêté pour escroquerie en 1982, Jean-Claude KRIEF affirme avoir des révélations à faire sur le Coral. Il prétend que le centre serait un lieu de rencontre pour des personnalités politiques ou intellectuelles, au coeur d'un trafic de photos, et raconte sa mise en relation avec la petite communauté. Alors qu'il vivait dans un kibboutz en Israël, Jean-Claude KRIEF serait entré en contact avec Willy MARCEAU, un poète de 21 ans fréquentant le Coral, après avoir lu sa prose. Willy MARCEAU publiait notamment dans la revue Backside, dont l'éditeur échouera en prison. Il appartenait également au CRIES, le Centre de recherche et d'information sur l'enfance et la sexualité, basé en Belgique, dont l'activisme consistait essentiellement à publier la revue pédophile ESPOIR. Le centre est dissous en 1987 après la découverte de photos et cassettes d'abus d'enfant, dont certaines avaient pour décor les locaux de l'employeur d'un des membres du réseau, l'antenne UNICEF de Belgique.

    Au retour en France de Jean-Claude KRIEF, Willy MARCEAU serait venu chez lui, puis serait revenu le voir avec un certain Gérard DURAND pour lui demander de faire développer des photos pédo-pornographiques. Jean-Claude KRIEF disposait en effet de son propre laboratoire de développement de photos. Découvrant les photos du Coral, et ayant été lui-même abusé durant son enfance, Jean-Claude KRIEF aurait alors cherché à s'inviter dans le lieu de vie. En décembre 1981, après avoir contacté Claude SIGALA, par le biais de la revue POSSIBLE, KRIEF entre au Coral pour y passer un stage d'éducateur. C'est là qu'il se rend compte que l'ensemble de l'équipe éducative est ouvertement pédophile sans qu'il n'y ait le moindre tabou chez eux.

    Et de fait, durant l'enquête, des photos sont saisies dans les locaux de la revue POSSIBLE, dirigée par un ami de Claude SIGALA. L'éducateur Jean-Noël BARDY reconnaît ses méthodes un peu particulières puisqu'il a eu une « relation amoureuse » avec un pensionnaire du Coral, et des « activités sexuelles », précisant que « cette liberté sexuelle faisait partie d’une thérapeutique nouvelle ». L'enquête démontre également qu'un jeune stagiaire arrêté en 1977 pour le viol et le meurtre d'un pensionnaire du Coral, Jean-Pierre LANNEZ, a pu revenir y séjourner deux ans plus tard. De quoi normalement attester des propos de Jean-Claude KRIEF. Mais lui et son frère vont rapidement être mis hors d'état de nuire. Chacun sait qu'on ne s'attaque pas impunément aux puissants...

    Comité de soutien 1982 Coral

    Le ministre de la culture Jack LANG figure en effet parmi les mis en cause, tout comme le neveu du Président, Frédéric MITTERRAND. François MITTERRAND fait intervenir sa garde rapprochée comme le racontera en 1997 le capitaine Paul BARRIL, collègue du Commandant PROUTEAU : « Je me rappelle qu’on nous avait alerté pour stopper l’enquête sur le réseau pédophile « Coral » à cause des personnalités mises en cause. ». Une note retrouvée dans le dossier du Christian PROUTEAU atteste bien du suivi de Maître VERGES, avocat de Jean-Claude KRIEF :

     « Septembre 1982. Conformément à vos instructions, j’ai fait effectuer les recherches destinées à vérifier les informations qui vous avaient été données sur l’avocat. Les marchés traités le sont effectivement par ce monsieur, et, comme vous le supposiez, le règlement doit se faire incessamment. Je précise effectivement : nous restons en contact sur cette affaire et, si elle doit se dérouler comme prévu, il y a de fortes chances pour que nous puissions aboutir. Sauf instructions nouvelles de votre part, nous poursuivons donc cette affaire jusqu’au bout. Le chef d’escadron Prouteau. »

    Jean-Claude KRIEF est accusé d'avoir falsifié un procès-verbal et incarcéré dans la même prison que Claude SIGALA. C'est de là-bas qu'il rétracte une partie de ses accusations en expliquant avoir agit par jalousie amoureuse. Son frère Michel KRIEF est arrêté pour tentative de chantage à l'égard du ministre Jack LANG. Lui ne se rate pas puisqu'il est retrouvé mort à son domicile, suicidé. Seule l'équipe éducative du Coral restera mise en cause et toutes les autres personnalités seront innocentées par la justice.

    Au terme des deux procès devant le Tribunal Correctionnel et la Cour d'appel, en 1987, Claude SIGALA est condamné à trois ans de prison dont un avec sursis pour attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de 15 ans. Son épouse et le médecin psychiatre Alain CHIAPELLO sont relaxés et trois autres éducateurs du Coral sont condamnés à trois ans dont un avec sursis. Un dernier animateur est condamné à dix-huit mois de prison ferme. Interrogé par le monde libertaire sur sa condamnation, Claude SIGALA reprend son système de défense et ne fait finalement pas mystère de ses « méthodes éducatives » :

    « Pour moi, c’était clair qu’il fallait différencier deux choses : ce qui était de la pédophilie et des pédophiles de ce qui était des lieux de vie et de leurs pratiques. Cela a été refusé par le Parquet. Si cela avait été accepté, il est évident qu’ils n’auraient pas pu nous condamner. Cet amalgame a permis de nous enfermer dans une histoire de type « perversion sexuelle » pour éliminer le côté expérimental, innovateur, de nos tentatives. Effectivement, si nous sommes catalogués « pédophiles », il devient inadmissible de nous laisser accueillir des enfants en difficulté. Et, pour l’opinion publique, ça a été le procès de la pédophilie.(,,,,) Là aussi, il y aurait beaucoup de choses à dire ; dans la pédophilie, tout n’est pas à mettre dans de sombres histoires perverses, il faudrait y réfléchir et faire un débat de fond. »

    En 1995, Claude SIGALA aura les honneurs du festival de Cannes en sortant son film sur l'affaire du Coral dont le titre « visiblement ,je vous aime », reprend le titre de l'un de ses livres sorti en 1979. En plus de signer le scénario, Claude SIGALA y joue son propre rôle dans un plaidoyer pour les lieux de vie alternatifs reprenant la trame de l'affaire du Coral. Le volet judiciaire y est bien évidemment présenté sous la forme d'une dénonciation malveillante qui n'a pour d'autre effet que de mettre à mal la guérison des malades. Une bien jolie conclusion artistique pour cette affaire et un film salué comme un grand moment d'émotion par la critique. Mais le Coral n'en a pas tout à fait fini avec la justice et l'affaire ressort lors de la découverte du réseau Zandvoort.

    Le réseau Zandvoort avait à sa tête Gerrit ULRICH, un allemand qui avait constitué un gigantesque fichier de photos pédopornographiques dans la ville de Zandvoort au PAYS-BAS, terre d'accueil bienveillante des pédophiles. Les photos circulaient au travers de plus petits réseaux disséminés en Europe, aux États-Unis et en Russie. C'est une association belge, Morkhoven, qui va découvrir l'existence de ce réseau et envoyer aux autorités de plusieurs pays d'europe des copies des CD-ROM pour retrouver les responsables locaux et identifier les victimes.

     En France, l'enquête démarre en 2000. 81 enfants sont reconnus et Morkhoven affirme à la justice française que la photo n° 9 du fichier Zandvoort est identique à une photo issue du dossier CORAL que Jean-Claude KRIEF avait fournie, montrant deux adultes s'en prenant à des enfants. Jean-Claude KRIEF affirmait reconnaître sur la photo un magistrat français. Cette photo se trouvait alors aux mains de la police belge qui mettra deux ans à la transmettre aux autorités françaises. En vain, puisque l'inspecteur Georges Zicot de la police belge affirmera péremptoirement que la personne sur la photo est un maquereau de Charleroi. Ce même inspecteur est célèbre pour avoir été mis en cause dans l'affaire de Marc DUTROUX et est largement soupçonné d'avoir protégé le criminel...

    On retrouve également dans l'affaire Zandvoort Bernard ALAPETITE, qui fut mis en cause dans l'affaire du Coral à une époque où il était un éditeur spécialisé dans les revues pédopornographiques comme Backside ou beach boys. En 2000, ALAPETITE purge une peine pour diffusion de matériel pédopornographiques et affirmera reconnaître des clichés sur le CD-ROM. Jacques DUGUE est lui aussi en 2000 rattrapé une énième fois par la justice pour des abus sur mineurs et affirmera reconnaître 5 de ses victimes dans le fichier. La justice ordonne cependant un non lieu en 2003, anéantissant du même coup toutes les identifications et les dernières résurgences du Coral. Restent des photos de victimes, qui identifiées, pourraient porter plainte et éventuellement relancer l'affaire.

    edit janvier 2021 : Gabriel MATZNEFF fait l'objet d'une enième enquête pénale suite à la parution du livre "le consentement" de Vanessa SPRINGORA. Au regard de son âge et des appuis qu'il conserve, quoi qu'il puisse prétendre, il ne faut pas se faire d'illusion sur un procès.

    Virginie IKKY pour Greffier Noir.


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  •  LE DERNIER DES SALAUDS

     

    Western spaghetti en français | Cow-boys | Le vieil Ouest

    Film western : Le dernier des salauds - Mann est un tireur informé par un ami d'enfance que son père a été assassiné des années plus tôt par sa mère et son amant. - RS Le dernier des salauds (1969)

    Réalisateur : Ferdinando Baldi Scénaristes : Vincenzo Cerami (histoire et scénario), Pier Giovanni Anchisi (histoire et scénario) (sous le nom de Piero Anchisi)


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  •  MESSES NOIRES ET SNUFF MOVIES EN FRANCE

    Documentaire exceptionnel diffusé sur la chaîne allemande N24 : « Messes noires et Snuff movies en France »

    Âmes sensibles et mineurs s’abstenir

    Le reporter Didier Cazet et son équipe ont filmé Robert, 9 ans, abusé et torturé par son propre père et ses amis, et Déborah, 15 ans, "vendue" à des pédocriminels par sa mère durant sept ans. Leur présence matérielle sur les CD-Roms de Zandvoort accompagnée par leurs témoignages mettent au jour l'existence d'un marché noir impliquant des enfants au sein de la haute-bourgeoisie européenne. Documentaire de Didier Cazet, Ralf Hermersdorfer et Tanya Schmidt · 46 min · 2002 (Allemagne)

    La chaîne allemande N24 a diffusé un reportage troublant, réalisé en France. Étonnamment, les médias français n’ont pas repris cette histoire, malgré la gravité des témoignages qui auraient dû alerter les plus hautes instances. Vous allez découvrir des récits effroyables de plusieurs enfants, victimes d’un réseau criminel pédocriminel impliqué dans des soirées sataniques avec cannibalisme et crimes rituels.


    Certains de ces témoignages sont liés à l’affaire Dutroux et des photos de Robert ont été retrouvées sur des CD-Rom pédo-pornographiques de Zandvoort où sont présents des centaines de milliers de photos d’enfants. Malheureusement et à l’étonnement général, ces éléments de preuve ont été ignorés par les autorités.

    Attention, nous tenons à prévenir les spectateurs que ce documentaire aborde des sujets sensibles et contient des témoignages qui peuvent être difficiles à entendre pour certaines personnes.

    Transcription (extraits) :

    – La mère d’une petite victime : J’ai toujours ignoré les problèmes de pédophilie, comme la plupart des gens. Je pense qu’il faut en faire l’expérience avant de pouvoir comprendre ce qu’est la pédophilie. Petit à petit, Robert a commencé à nous raconter des choses… Ce qui était déconcertant, c’est que Robert me racontait des soirées où il allait avec son père et d’autres adultes déguisés avec des robes et des masques. Ce qui m’a particulièrement interpellé dans son histoire était qu’il a dit : « Papa s’est déguisé, mais j’ai quand même reconnu sa voix. » Et il a aussi mentionné des sacrifices d’animaux ainsi que des sacrifices d’enfants. Il expliquait beaucoup de choses en les imitant avec des gestes. Il n’a pas dit littéralement « sacrifices d’enfants », il a dit qu’ils les faisaient saigner puis ils les enterraient.

    – Voix off : Comme beaucoup d’autres enfants, Robert mentionne qu’il y avait aussi des caméras. Nous avons retrouvé des photos de Robert sur les CD-Rom pédo-pornographiques de Zandvoort. La maman a clairement reconnu son fils sur les photos. Mais même cela n’est pas une preuve suffisante pour poursuivre les violeurs. (…)

    Sur la route de Scientrier au lac de Genève, il y a une maison que Deborah appelle « la maison verte ». Selon elle, il n’y avait pas que des abus sexuels sur les enfants ici… Deborah, qui a aujourd’hui 15 ans, dit qu’il y avait des rituels sataniques.

    – Deborah : Il y avait une table avec des bougies… Il y en avait sur la table et tout autour et il y avait mes agresseurs.

    – Journaliste : Tu dis qu’ils ont mis deux des autres enfants qui étaient là, sur la table ? Que s’est-il passé ? Sans rentrer dans les détails.

    – D :… Ils découpaient l’enfant… des parties du corps.
    – J : Avec quoi ont-ils fait cela ?
    – D : Avec un couteau électrique.
    – J : L’enfant était en vie ?

    – D : … oui…
    – J : Ils le tuaient ensuite ?
    – D : Non, ils le laissaient souffrir… Il finissait pas mourir.
    – J : Ils découpaient un doigt par exemple ?
    – D : Un pied… et ils le violaient en même temps.
    – J : Ils le violaient et les autres devaient regarder ?
    – D : … oui…

    – Voix off : Noémie a 18 ans, c’est une jeune femme qui tente de reconstruire sa vie. Une vie apparemment normale, sauf le fait qu’elle ne sera jamais capable d’oublier les horreurs qu’elle a vécues.

    – Noémie : Si je témoigne aujourd’hui, c’est évidemment pour coopérer avec ce reportage, mais c’est surtout parce que les gens doivent entendre parler de ces choses-là. Pour que les gens sachent que c’est vrai, que les enfants sont violés et assassinés quotidiennement. C’est une réalité ! Je l’ai vécu, je l’ai vu de mes propres yeux et c’est pourquoi je tiens à transmettre ce message. C’est nécessaire afin de s’assurer que ces choses ne puissent pas arriver à d’autres enfants, pour que les enfants arrêtent de se faire violer. Les gens doivent se réveiller et prendre conscience de ce qui se passe, et qu’on arrête de dire que les enfants sont des menteurs ou des fabulateurs. Ce n’est pas vrai, les enfants disent la vérité, mais vous devez être disposé à l’entendre.

    – Voix off : Noémie a été initiée par son père et par d’autres criminels, des hommes de toutes sortes de milieux, aux pratiques barbares qui avaient lieu en face d’une caméra (…) Noémie avait 5 ans lors des premiers abus, elle a perdu sa virginité à l’âge de 8 ans.

    – Noémie : C’est allé très vite et brutalement. Ils l’ont juste fait pour moi et ma cousine Camille. Un jour mon père m’a emmené chez ma cousine, j’aimais y aller parce que je l’aimais beaucoup. Mon oncle André était là ainsi que les cousines Camille et Marie. Et puis ça s’est fait (…)

    – Voix off : Le père de Noémie la comblait de mots tendres, il la rassurait en lui disant que les attouchements étaient parfaitement normaux ; elle le croyait. Et puis il lui a révélé son grand secret : un complexe, une cave souterraine où il gardait des enfants dans des cages. Noémie devenait ainsi la complice de son père.

    – Noémie : Les enfants enfermés dans ces cages ne restaient jamais longtemps en vie, entre la torture et le viol, les enfants étaient finalement assassinés. Ils étaient tous seuls là-bas, ils ne pouvaient pas s’échapper, parce qu’ils étaient trop battus, trop violés ou trop drogués… ou morts (…)
    Mon père et d’autres hommes avaient déjà violé la petite fille. Quand je suis entrée, j’étais un peu jalouse parce que je savais que mon père avait également participé à ça. Mais ensuite, j’ai été satisfaite, probablement parce que je pouvais assister à la cérémonie et de tous les enfants qui appartenaient à ce réseau pédophile et qui ont été violés par ces hommes, j’étais la seule qui était autorisée à regarder les viols. Ainsi, au lieu d’être simplement abusée, je pouvais participer aux abus. Ils m’ont ordonné de faire bouillir de l’eau et de la verser sur l’enfant. Pendant ce temps, ils la frappaient, d’abord avec une ceinture, puis avec un morceau de bois. Ils ont mis des cigarettes sur son corps et lui ont coupé les cheveux. Ils m’ont ordonné de couper le clitoris de la petite fille. Je ne savais pas ce que c’était, ils m’ont montré en me disant « coupe ici ! ». Mon père m’a dit que je devais le faire, puis il m’a montré où couper.

    – Voix off : Noémie parle d’une dizaine de meurtres d’enfants en une année. Elle montre les entrées de souterrains sur une carte. La justice continue de nier que de tels complexes souterrains, des catacombes, existent à Saint-Victor (Ardèche).

    – Jacques Berthelot : J’ai été à Saint-Victor, il y a des tunnels souterrains là-bas. J’ai eu la chance de pouvoir les prendre en photos. J’ai donné ces photos à la police de Privas, à M. Marron. Il a promis qu’il allait mettre mon témoignage dans les rapports de police. J’ai été entendu par la police en avril 1999. Mais aujourd’hui, le dossier semble avoir été soudainement perdu. Mes photos et mes dépositions à la police sont introuvables.

    – Voix off : Pourquoi les auteurs présumés ne sont pas traduits en justice ? Après avoir mené plusieurs années d’enquête, j’en arrive à une conclusion. Parmi les coupables, nombreux sont ceux qui exercent dans les hauts postes, ils ont le pouvoir de se couvrir les uns les autres et de plus il y a beaucoup d’argent d’impliqué. Noémie dit au sujet des enfants qu’ils sont maltraités, torturés, violés et sacrifiés face à une caméra. Ces snuff-films se vendraient jusqu’à 20 000 euros pièce.

    – Noémie : Quand je suis rentrée, les rideaux étaient fermés, il faisait noir. Il y avait des tapis sur le plancher, on m’a dit de m’asseoir, je me suis assise à une table. Les prêtres étaient debout avec des bougies… Ils portaient des robes rouges sombres, presque noires. Ils chantaient autour de la table. Ça a duré longtemps… Il y avait quelque chose qui était recouvert d’un tissu de la même couleur que leurs robes. Il y avait un enfant, mon grand-père l’a prit dans ses bras, mon frère Pierre était à côté de moi. Mon grand-père a ensuite montré à mon frère comment tuer l’enfant. Et puis évidemment l’enfant a commencé à crier… puis ils ont dit quelques prières, et on est sorti. Après 45 minutes ou une heure, je ne me souviens pas exactement, ils sont sortis. Les cérémonies se terminent toujours de la même manière. La première messe noire que j’ai vu, c’était à peu près la même chose, il y avait le sacrifice de l’enfant et à la fin sur la terrasse il y avait deux grandes assiettes… avec de la chair… de la viande, maintenant je sais que c’était de la chair humaine.

    – Journaliste : Vous êtes sûr qu’il s’agissait de chair humaine ?

    – N : Oui, j’en suis sûre, cela faisait partie du culte. Vous faites partie de ce culte sans vous en apercevoir, tout ce que vous avez à faire est d’assister à une cérémonie et d’effectuer certains rituels. Mais moi je n’en avais pas conscience quand c’est arrivé. Maintenant avec le recul, je pense à toutes ces choses qu’on m’a fait faire sur d’autres enfants pendant les rituels, comme de couper des parties de leurs sexes. (…)

    – J : L’aboutissement de ces rituels une fois terminé n’est rien d’autre que du cannibalisme ? –
    – N : … hmm …
    – J : C’est du cannibalisme ?
    – N : Oui.

    – Voix off : Après avoir parlé à la psychologue, je prends conscience que le père de Noémie avait dû la programmer à un âge précoce. Noémie ne pouvant pas supporter les atrocités qu’elle endurait s’est fractionnée en différentes personnalités. L’une de ces personnalités est un robot qui suit son père mécaniquement et puis il y a la fille qui joue avec ses poupées à la maison.

    – La psychologue : Il y a de multiples facteurs dans son histoire qui font que pour moi, elle est absolument crédible. Le premier est le fait qu’aujourd’hui à l’âge de 18 ans, elle a raconté de façon identique la même histoire qu’à l’âge de 11 ans. Le deuxième point est qu’elle décrit tous les détails et elle ne se contredit jamais. Elle ne donne jamais deux versions différentes de tout ce qui s’est passé. De plus elle m’a donné la même impression que d’autres personnes traumatisées que j’ai rencontré, c’est à dire ce même détachement dans la façon qu’elle a de parler de ses expériences traumatisantes. Cela semble paradoxal, mais c’est exactement cela qui me fait penser que ce qu’elle dit est la vérité… Elle semble parfaitement normale malgré son passé, elle a besoin de garder cette distance, sinon elle s’effondrerait. Je ne doute pas du tout de son histoire.

    – Pierre (le frère de Noémie) : Les fenêtres sont fermées, tout est fermé, les rideaux tirés et les stores baissés. Les enfants sont ligotés sur des chaises, les mains derrière le dos. Ils sont bâillonnés pour ne pas parler ou crier. Dans cette pièce il y avait mon père, Christian N. le propriétaire du lieu, André D. et André L. Tous ceux là étaient présents aux deux séances auxquelles j’ai été forcé de participer. Ce qu’il se passe : premièrement les enfants sont violés, l’enfant est presque mort, il gît par terre… Mon père prend sa ceinture et frappe l’enfant, partout, sur le visage et sur le corps. Tout le monde y passe. Ils frappent l’enfant avec un manche à balai et après ils me disent que maintenant c’est à mon tour. Moi je ne veux pas… parce que c’est comme si j’étais là, sans être là (ndlr : dissociation). Ils me prennent et me disent vas-y fais le ! Fais le ! Je ne pouvais rien faire, il n’y avait aucune échappatoire. Je devais le faire, ils me l’ordonnaient. Je l’ai frappé quoi… 10 secondes et puis je suis parti.

    – Voix off : Pierre n’a pas seulement été abusé sexuellement par son père mais pire encore. Son grand-père paternel, un grand prêtre d’une secte le viole également. Depuis l’âge de 5 ans, Pierre est programmé par son grand-père.

    – Pierre : Il me dit que je suis l’élu, qu’un jour je lui succéderai et que je vais rentrer dans un cercle de personnes importantes qui seront ma nouvelle famille. Il me dit qu’un jour je serai moi aussi un grand-prêtre et que c’est une grande chance pour moi. Naturellement j’y croyais comme un petit enfant de 5 ans. Puis arrivent effectivement des cérémonies, elles existent vraiment et des gens y participent. Ils m’ont expliqué des rituels, des messes, des prières (…)

    – Pierre décrit la cérémonie d’initiation qu’il a vécu à l’âge de 7 ans: La cérémonie a commencé comme toujours avec des chants et des prières. On priait sur des tapis rouges, un tapis rouge pour chacun des participants. J’étais toujours à côté de mon grand-père, les autres prêtres ensemble. On suivait une certaine chronologie entre les chants et les danses. On a fait ça pendant environ 20 minutes. Ensuite ma grand-mère, qui ne fait pas vraiment partie de la secte, qui ne participe jamais aux grandes cérémonies, a apporté un bébé qu’elle portait dans ses bras. Elle a donné le bébé à ma marraine Collette. Collette s’est alors dirigée vers nous et a donné le bébé à mon grand-père. Il a fait quelques signes que je ne comprenais pas, ensuite ils se passèrent le bébé les uns aux autres de main en main, jusqu’à ce qu’il revienne dans les mains de mon grand-père. Mon grand-père a redonné le bébé à ma marraine, après il a sorti un couteau assez long, avec des symboles et des pictogrammes gravés sur le manche. Là aussi le couteau est passé de main en main… Et là j’avais le couteau dans la main, mes parrains tenaient le bébé… Mon grand-père m’a prit la main, on s’est approché du nouveau-né et on lui a tranché la gorge. Le bébé n’a fait aucun bruit, il n’a même pas crié. Il s’est vidé de son sang et le sang était récupéré avec une coupelle, une sorte de grosse coupe…..

    – Voix off : L’initiation d’un nouveau membre se passe toujours selon le même rituel. À chaque fois les nouveaux membres reçoivent l’ordre de tuer. Cela doit les rendre plus forts et ils doivent jurer de garder le silence. Nous pensions avoir atteint l’abomination… Mais Pierre nous a décrit un autre rituel pratiqué par cette secte : le cannibalisme.

    – Pierre : Ma grand-mère apporta un grand plateau, il y avait les sept prêtres, on était dix en tout autour de la table. Après on a été servi avec un morceau de viande provenant du bébé. On devait le manger pour célébrer mon arrivée en tant que nouveau prêtre de la secte. Il y avait aussi un verre où il y avait le sang. On devait manger et boire, on a bu le sang. Mon grand-père récita une prière au début et une autre à la fin. Il m’a félicité en me disant que j’avais été très bien, il m’a flatté en me disant que j’étais le meilleur etc…

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