LA VALISE OU LE CERCUEIL

Enfin un vrai film sur l'Algérie Française qu'ils n'ont pas réussi à censurer !

Ce film réalisé en 2011 retrace l’histoire de l’Algérie française de 1830 à 1862. Il mêle récits d’historiens et témoignages de nombreux pieds noirs et harkis ayant tous la même volonté : celle de préserver leur mémoire de ces événements dont rien n’est caché. Pour ce film documenté, le réalisateur Charly Cassan fût nommé chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques pour services rendus à l’Education nationale. 

En 1962, la France a accueilli en trois mois plus de 600 000 rapatriés. En 1994, elle tente d'organiser l'exode de quelques milliers de familles qui fuient la menace terroriste algérienne.

Parmi de ceux qui non par rentré en France ;

Malgré la peur, nombreux sont ceux qui restent en Algérie. Comme Jeanne. Elle a 74 ans. «Cela fait trente ans que je suis concierge dans cet immeuble d'Alger», dit-elle. Jeanne est arrivée en Algérie avec son mari voilà cinquante ans. Il est enterré ici. Auprès de son fils de 2 ans. «Avant, j'allais souvent me recueillir sur leurs tombes, soupire-t-elle. Depuis quelque temps, je n'y vais plus parce que le cimetière se trouve à Bologhine [un quartier islamiste].» La France? Jeanne n'a plus de liens avec elle, à l'exception d'une vieille tante de 88 ans qui vit en Bretagne, chez ses enfants. «Ici, dit-elle, je n'ai plus de famille, mais je connais tout le monde. D'ailleurs, ce sont les voisins qui pensent à ma sécurité. Ils m'empêchent de sortir. Ils font mes courses et tout le reste. Croyez-vous que je trouverais une telle solidarité en France? En Bretagne, de toute façon, il fait trop froid: quand j'y suis allée, j'ai eu des engelures. Moi, rien que de voir les intempéries à la télé, ça me rend malade!» Jeanne assure que la mort ne lui fait pas peur, mais qu'elle n'aimerait pas être assassinée. «Si je dois mourir demain, je préférerais quand même que ce soit dans mon lit.»